Dans les années 90 c’était la cuisine chinoise avec ses rouleaux de printemps, la cuisine thaï en 2000, puis la cuisine japonaise dans les années 2010. C’est maintenant au tour de la cuisine coréenne d’être au devant de la scène gastronomique française et de détrôner nos fidèles sushis japonais ! Cette gastronomie qualifiée comme étant “exemplaire et nutritionnellement équilibrée” par l’OMS, propose des saveurs exotiques en alliant les épices, l’acidité, le sucré, les textures moelleuses et croustillantes comme on n’en a jamais goûté en Occident.

L’histoire de la cuisine coréenne

Comme toutes les cuisines du monde, la cuisine coréenne est le résultat de la géographie, de l’histoire et de la culture. En tant que pays péninsulaire, le poisson prend de plus en plus d’importance, sans toutefois remplacer la viande : ce n’est pas pour rien que le pays est mondialement connu pour son fameux barbecue. Son climat tempéré froid permet la culture de légumes et de plantes médicinales, et favorise également la conservation comme la fermentation, technique qui décuple la qualité des aliments. Historiquement, le pays est marqué par les influences chinoises et japonaises mais aussi par des religions telles que le bouddhisme et le confucianisme.

« Pour les Coréens, déguster un plat ne signifie pas simplement « se nourrir », mais respecter un certain nombre de principes, comme la combinaison des cinq couleurs traditionnelles (blanc, noir, jaune, rouge et bleu), l’harmonie entre le Yin et le Yang ou les règles de l’étiquette, qui ne sont pas de simples « bonnes manières », mais une élégance engageant tout un art de vivre. », déclare Sunghee BAIK, cheffe du cours de cuisine du centre culturel coréen à Bruxelles.

Pourquoi cette popularité ?

La Corée, avec sa croissance économique exponentielle et ses technologies de pointe, n’est plus considérée comme un pays lointain et inaccessible. De plus, la popularité de la k-pop, des séries et des films coréens a mis la culture coréenne à l’honneur.

Jaehwan KIM, Directeur du Centre culturel coréen de Bruxelles nous explique : « Quand le boys band de K-Pop, Bangtan Boys s’est retrouvé classé au premier rang du fameux Billboard Chart, ce fut la consécration pour ce genre musical, dont le succès n’a cessé de se répandre dans le monde. De même, lorsque le film Parasite de Bong Joon-ho s’est vu décerner les quatre Oscars les plus importants en 2020. (…) Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si dans la programmation Netflix, on retrouve de nombreux dramas coréens. Ces multiples coups de projecteurs sur les productions culturelles coréennes ont ainsi permis aux Européens de s’intéresser à nos contenus populaires, et c’est ainsi qu’ils ont pu découvrir parallèlement notre cuisine ».

Ses spécificités

L’aliment de base de cette cuisine est le riz, traditionnellement cuit à la vapeur et garni de céréales, ainsi que les nouilles, à base de farine de blé ou de sarrasin. En accompagnement, on peut compter le « juk » (bouillie) comme l’un des plats les plus anciens. Il se compose de grains qui sont bouillis longtemps dans l’eau. Les légumes accompagnent aussi souvent les plats, aussi bien crus que cuits.

La cuisine coréenne se mange avec des baguettes, des cuillères et des bols généralement en métal. Cette cuisine est conviviale, les plats communs sont partagés entre les convives, à l’exception du bol de riz qui est personnel.

Cette cuisine est particulièrement tendance car elle est équilibrée et ses plats présentent des valeurs énergétiques très bénéfiques pour la santé. Le riz par exemple, agit en prévention de l’obésité en faisant baisser le taux de sucre dans le sang.

Les spécialités immanquables

Parmi les spécialités immanquables de cette cuisine, nous avons le kimchi, qui se compose de radis, de chou chinois, de piment en poudre, d’ail et de gingembre. Tous les ingrédients sont mélangés dans une jarre puis on les laisse fermenter. Attention aux palais sensibles, cette fermentation donne un goût très puissant au plat !

Il y a aussi le bibimbap (bibim = mélange et bap= riz) qui est un mélange de riz avec de la viande, des légumes sautés et d’un œuf.

Le kimbap est un plat de riz, de viande et de légumes enveloppés dans une feuille d’algues séchées. Il est servi froid et tranché, comme les makis japonais. Il est très apprécié lors des pique-niques et en déplacement car il est très facile à transporter.Le tteokbokki quant à lui peut servir d’accompagnement pour vos plats, c’est un mélange de galette de riz et d’une pâte très relevée. Ils sont pour la plupart servis sous forme de brochettes et ravissent les amateurs de street food coréenne. Il existe de nombreuses variantes avec de la viande, des œufs ou du poisson.

Solène S.